Cette randonnée vous emmène dans la majestueuse forêt d’Iraty, entre Soule et Basse-Navarre. Une ascension qui se fait dans une ambiance forestière, ce qui lui donne tout son charme en automne. Et le sommet d’Okabe dévoile une vue dégagée sur une très grande partie du Pays Basque et des montagnes béarnaises. C’est donc l’ascension d’un sommet dans un espace naturel remarquable que nous vous proposons. Elle vous fera aussi découvrir la nécropole de nombreux cromlechs, témoins de l’occupation ancienne des montagnes basques. Toujours en compagnie du photographe Jeff Ruiz. 

Petites généralités sur cette randonnée du Pays Basque à Okabé

Au départ du plateau d’Iraty Cize, en passant auparavant par la Chapelle Saint-Sauveur d’Iraty, cet itinéraire vous amènera à la découverte d’une partie de la très belle forêt d’Iraty. Faite durant l’automne par Jeff Ruiz, cette randonnée permet de découvrir la multitude de couleurs qui ornent cette forêt d’Hêtres. Une partir de l’ascension se fait donc dans une ambiance forestière, mais aussi sur des plateaux dégagés, herbeux et faciles d’accès.  Le sommet d’Okabe dévoile une vue dégagée sur une très grande partie du Pays Basque et des montagnes béarnaises. Vous pourrez découvrir sa nécropole de nombreux cromlechs. Vous croiserez les troupeaux de brebis, de vaches et de chevaux. Prévoyez 8kms de marche et 3h30 de randonnée. Aucune difficulté particulière. 

A l’aller, vous pouvez prendre la route d’Iraty via le col de Burdinkurutxeta pour faire une halte à la célèbre Chapelle Saint-Sauveur datant du XIIème siècle qui vaut le détour, tant elle est mignonne ! 

Quelques rappels pour faire une bonne randonnée :

• Bien regarder la météo avant de partir (prévoir chapeau ou vêtement de pluie, selon)
• Être bien chaussé et éventuellement avoir un bâton de marche
• Prévoir suffisamment d’eau
• Garer sa voiture sur les places prévues
• Ramener tous vos déchets
• Suivre les sentiers balisés
• Fermer les barrières après votre passage

Descriptif de la randonnée vers l’Okabé – Pays Basque

Sur la route qui vous emmène au point de départ de la randonnée, faites attention! … Vous risquez de rencontrer quelques locaux qui vous ralentiront 😉

Nous voici à destination, le col d’Irau à 1008m d’altitude : notre point de départ ! Un col magnifique, sa route entaillant de verts pâturages jusqu’au pied du majestueux pic Iraukotuturru (1152m). 

Nous y laissons la voiture bien sagement garée et entamons notre randonnée vers le sommet de l’Okabe, son voisin. 

Sentier très bien balisé, vous n’avez qu’à suivre le GR10, de bornes comme celle-ci en marquages à même les rochers ou autres piquets en bois, si vous vous perdez c’est que vous l’avez fait exprès  

Si vous jetez un petit coup d’œil en arrière, vous verrez la route du retour et toujours le pic d’Irau qui a vraiment de l’allure et qu’il faudra fouler un jour ou l’autre, obligé ! La sinueuse route menant vers l’Errozaté (1347m)

Vue sur le pic d’Orisson, derrière lui l’Adarza et encore derrière l’Hautza

Pendant votre ascension, sur votre gauche, le pic de Béhorléguy ne vous quittera pas des yeux. Et Le pic d’Orhy (2017m) pointera son bout du nez. 

Ainsi que le massif bien calcaire de l’Anie, la vue est bien dégagée aujourd’hui, nous avons de la chance. Il vaut mieux choisir de belles journées si l’on veut vraiment profiter du panorama. Et les pauses photos sont donc de rigueur ! 🙂

A 1307m, nous arrivons sur un sommet intermédiaire, sans nom, ornée d’un cairn de grosses pierres. Nous le renommons narcissiquement de nos initiales « JFDR », veuillez donc mettre à jour vos carte IGN 😉

Puis nous voici parvenus aux fameux cromlechs d’Okabé  à 1379m. Cet ensemble de tombes circulaires protohistoriques érigées sur le plateau d’Okabé fut découvert par M. René Gombault en 1914.

Descriptif de la randonnée à partir des Cromlechs d’Okabé

Les Cromlechs d’Okabé

« Les fouilles poursuivies en 1968-1969 ont porté le nombre total de monuments à 26. Situé en pleine région d’Iraty, au centre des massifs montagneux du Pays Basque de France, le vaste pâturage d’Occabé occupe une place absolument privilégiée […] au centre d’un vaste réseau de voies antiques de tous temps consacrées à la transhumance […]. L’ensemble archéologique, au centre duquel se trouve Occabé, comprend le nombre impressionnant de 10 dolmens, 63 tumulus, 107 cromlechs et 232 fonds de cabanes […]. Par sa situation exceptionnelle, par le nombre inégalé de ses monuments, par la majesté de ses lieux, le site d’Occabé peut à juste titre être considéré comme une nécropole sacrée, comme le haut lieu par excellence de la Protohistoire au Pays Basque. » Jacques Blot, Les cromlechs d’Errozate et d’Okabe (Basse Navarre), Compte rendu de fouilles.

 » Les cromlechs se composent au maximum d’une quarantaine de pierres (dont certaines retouchées) qui délimitent un cercle parfait d’environ 7 mètres de diamètre. Les différentes fouilles ont permis de réaliser un essai de reconstitution du rite funéraire organisé :

• L’incinération du ou des défunts était réalisée sur une sole d’argile (existante ou réalisée par enlèvement de la terre végétale) sur laquelle le bûcher était édifié. Après crémation du défunt, les cendres étaient recueillies et mises de côté ;
• À quelque distance de là, débutaient les travaux concernant le cromlech : après avoir tracé l’aire de 7 m de diamètre, décapage du sol à l’intérieur du cercle avec rejet de la terre végétale à l’extérieur du cercle, réalisation d’un fossé circulaire ;
• Sur le sol ainsi préparé, apport d’une première épaisseur d’argile, celui ayant subi l’incinération du défunt 
• Au centre, étaient étalées les cendres du défunt ; y était édifié un petit bûcher qui était mis à feu ;
• Le bûcher, sitôt éteint, était recouvert par un amas de blocs de grès ;
• Recouvrement par une 2^ème couche d’argile ;
• Comblement par la terre végétale qui avait été rejetée à l’extérieur du cercle. Dans le même temps, il était procédé à la disposition des blocs dans le fossé circulaire qui avait été réalisé.

La datation au carbone 14 des cendres a donné la date de 2370. ±100 ans av. J.-C. pour certains cromlechs et aux alentours de 420 av. J.-C. pour d’autres. C » . Jacques Blot.

Actuellement, voici les seuls habitants des lieux : 

Le sommet et sa protubérance rocheuse est maintenant visible et n’est plus qu’à 100m de dénivelé des cromlechs. 

L’ascension vers le sommet Okabé

On continue de monter et là, on a une superbe vue sur les chalets d’Iraty et les pics de Roumendares (1646m) et d’Andurte (1631m) en fond. 

D’ailleurs si vous voulez rejoindre Iraty, c’est tout droit, sinon pour le sommet, bifurquez à droite de ce panneau.

Nous voici arrivés au sommet! Les différents poteaux sommitaux ont du souffrir de quelques tempêtes et ne tiennent debout que grâce aux rochers. 

Il faut encore escalader la barrière rocheuse pour surplomber réellement le sommet et avoir une vue imprenable à 360° ! Une vue majestueuse, toujours sur le pic d’Orhy et la foret d’Iraty au 1er plan. Le pyramidal Zazpigain (1765m) et en fond la Peña Forca (2391m). Sur la gauche, le Béhorléguy, avec ses crêtes !

Zoom sur le pic d’Orhy 

En contre-bas, ue plongeante sur la Forêt d’Iraty qui change de couleur. 

 

On remonte alors sur fond d’Arthanolatzé (1530m), le plus grand sommet des crètes de Mendibel. 

Et là… Vue sur les verts vallons espagnols, la Barra de Armalda et le Mendizar en 1er plan. 

…et nous nous en retournons à travers les herbes hautes que ce troupeau de manechs semble avoir repéré !

Nous arrivons à un point d’eau où manifestement c’est l’heure d’affluence ! 🙂

Après 8kms de marche et 3h30 de randonnée, nous voici revenus face au majestueux Iraukotuturru qui volerait presque la vedette au sommet du jour tant il en impose! 

Sur la route du retour qui mène à St Jean-Pied-de-Port via Estérençuby, on peut admirer l’échelle des grandeurs respectée de l’Hauskoa (1268m), du Béhorléguy (1265m) et de l’Iraukotuturru (1152m). 

Mais qu’est-ce que vous faites encore là? C’est fini, y’a plus d’autres photos à voir, circulez !

Randonnez-bien ! 😉