Que faire au Pays Basque

Le Pays basque se met à table : focus sur les nouvelles adresses gourmandes

Restaurants
Publié il y a 10 heures

Le mercato gourmand continue au Pays basque.

De nouvelles adresses gourmandes ont poussé, tabliers bien serrés et idées bien fraîches, pour notre plus grand plaisir. Cantines de quartier, tables sincères, cafés bien pensés : ça cuisine court, juste, de saison et ça donne furieusement envie de s’attabler.

On vous dresse un tour d’horizon de ces nouvelles recrues gourmandes qui font battre le cœur (et l’appétit) du Pays basque.
 À lire le ventre creux.

Bichon : la nouvelle cantine du quartier Bibi Beaurivage

Dès que l’on franchit la porte de Bichon, le regard se pose sur la droite : une ribambelle de pâtisseries dodues, sous cloche, attend sagement, et il est impossible de ne pas penser au dessert avant même de s’installer. L’accueil est immédiat, chaleureux, comme si l’on entrait dans le salon de trois amis qui ont décidé de partager leur passion pour la cuisine simple, de qualité et respectueuse des saisons.

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La carte est courte mais inspirée, complétée par un plat du jour qui suit le rythme des saisons. Ce jour-là, sous un ciel gris et humide, le choix s’est porté sur un velouté de brocolis et courgettes, d’une générosité réconfortante, accompagné d’une brioche salée au fromage que l’on trempe avec plaisir dans la soupe. 
Chez Bichon, le naturel et la simplicité ne sont pas des slogans : ils se retrouvent dans l’assiette, dans le service et dans les échanges. Les deux propriétaires s’installent volontiers quelques minutes pour discuter avec les habitués du quartier, qui ont trouvé ici leur QG, comme avec les passants qui souhaitent emporter leur déjeuner.

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Et puis viennent les desserts. La cheffe a repensé ses recettes pour qu’elles soient plus légères, moins sucrées, aériennes, tout en gardant ce goût généreux qui fait sourire dès la première bouchée. Le Paris-Brest revisité tombe comme un nuage fondant sur le palais, subtil et gourmand à la fois, tandis que l’immense tarte aux myrtilles joue la carte du fruité intense, éclatant de fraîcheur. Impossible de résister, et on se prend à imaginer déjà le prochain passage dans la cantine.

Pour accompagner ces douceurs, Clément a imaginé une carte de boissons qui se construit au fil des jours. Passionné, il peaufine les combinaisons avec créativité et audace : un thé frappé qui ressemble à un cocktail, un café à la mousse vanille d’une onctuosité parfaite, des boissons fraîches et originales, d’autres réconfortantes, toutes pensées pour surprendre.

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Chez Bichon, on ne vient pas simplement manger. On entre dans un cocon, on se laisse surprendre par la lumière, par le parfum des plats, par la générosité des assiettes et des pâtisseries. On repart avec le cœur léger, le palais heureux et l’envie irrésistible de revenir.

Ouvert du mardi au samedi de 8h30 à 17h30, Bichon a pensé à tout, jusqu’au prix. Et tous les vendredis, on prolonge la convivialité avec un happy hour de 18h à 20h, en collaboration avec la pizzeria voisine Joie.

Adresse: 24 rue d’Espagne, Biarritz
Instagram:

Pollo Domingo:  la rôtisserie-traiteur qui fait croustiller le quartier Saint-Martin à Biarritz.

À Biarritz, le quartier Saint-Martin a retrouvé des effluves qui réchauffent le cœur : chez Pollo Domingo, la volaille tourne, dore, crépite et tout le monde s’arrête, nez en l’air, happé par ce parfum du dimanche.

Théo et Jeanne, couple en cuisine comme à la vie, ont planté ici leur broche et leur bonne humeur. Formés à l’Institut Paul Bocuse, passés par un bistrot à Perpignan, ils voulaient un projet plus doux, plus libre, sans perdre le goût du partage.
Guidé par l’esprit de famille, le papa de Théo est même venu prêter main-forte aux travaux, et Nicolas, un ami, vient en renfort dès que la rôtisserie s’emballe.

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Les poulets de la maison Aldabia, élevés en plein air, rôtissent avec panache. Peau dorée, chair juteuse, jus coquin : ici, la simplicité a du goût, et le goût a de la gueule. On y vient pour le poulet, mais on reste pour l’esprit. Tout s’emporte ou se déguste sur place, dans une ambiance rétro et joyeuse, avec ce petit air d’Amérique vintage.

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À l’étage, la salle plonge les convives dans un décor tout droit sorti de Peaky Blinders : bois sombres, lumières tamisées, verres qui tintent et discussions qui s’étirent.

Et pour parfaire le festin, un corner vins et bières invite à trinquer, piocher, se réchauffer parce qu’un bon jus s’accompagne toujours d’un bon verre. Et pour ceux qui ne veulent pas forcément s’enfiler un poulet rôti, les sandwichs maison tiennent fièrement la route : pain moelleux, effiloché de volaille, jus corsé, condiments qui claquent, de quoi se régaler en jouant des pouces.

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À l’approche des fêtes de fin d’année, l’équipe prépare déjà des offres spéciales qui devraient faire des heureux : volailles festives, garnitures généreuses, desserts maison, le tout pondu avec soin et humour, à la sauce Domingo.

Alors si tu veux passer un bon dimanche, que tu as la flemme de sortir les casseroles ou qu’un déjeuner improvisé s’annonce, tu sais où aller!


Adresse: 36 av. du président JF Kennedy, Biarritz 
Téléphone:05 59 22 40 61
Instagram:

La Palantxa, une nouvelle table avec les Pyrénées pour horizon

À Mouguerre, sur la place de l’Église, il est des maisons qui ne se contentent pas d’exister :a elles se révèlent. La Palantxa en fait partie. Derrière sa façade du XVIIᵉ siècle, la lumière glisse sur les dalles d’origine, les poutres veillent en silence, et l’on entre comme on ouvrirait un livre déjà habité.

Derrière cette renaissance, un chef : Antoine Chuard. Lyonnais de naissance, il rejoint la Côte basque en 2012 et affine son geste dans les cuisines étoilées,  Briketenia à Guéthary, l’Hôtel du Palais à Biarritz  avant de prendre, en 2017 et à seulement trente ans, le relais de Georges Blanc au Régina.
Un parcours brillant mais sans ostentation, qui a laissé chez lui le goût rare de la justesse plutôt que celui du décor.

Cette année, il signe enfin son propre chapitre. La Palantxa n’a pas été transformée, mais révélée comme si le lieu attendait simplement qu’on lui redonne voix: pierres apparentes, poutres anciennes, et dalles d’origine nous plonge dans l’histoire.

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Le restaurant est ouvert du jeudi au lundi, midi et soir. Ici, la répétition n’a pas droit de cité : le menu du jour change chaque semaine, porté par l’humeur des marchés et le refus assumé de rejouer deux fois la même partition. La carte se renouvelle tous les mois et demi, guidée par les saisons et les arrivages. Trois chemins s’offrent au convive : choisir à la carte, ou s’abandonner à un menu en trois ou cinq temps — une traversée élégante de la pensée du chef.

En salle, Eric et Julie cultivent l’art rare du service juste : attentif, précis, mais d’une discrétion qui laisse respirer. La lumière s’attarde sur une vingtaine de couverts, et tout semble naturellement à sa place.

Ce midi-là, le déjeuner s’est ouvert sur un foie gras chaud accompagné de clémentine, de butternut et de tagète : une entrée subtile, équilibrée, qui donnait la tonalité du repas.

Puis le bœuf charolais basque fumé s’est présenté avec du céleri, des pommes de terre et de la genièvre : un plat réconfortant, travaillé avec une modernité qui révèle sans dénaturer.

La cuisine d’Antoine n’oublie personne. Le plat végétarien en est la preuve éclatante : un chou vert et rouge farci aux légumes et à l’avoine fermentée, visuellement remarquable, et porté par le même niveau d’exigence que les autres car chaque assiette reçoit le même degré d’attention.

Le repas s’est conclu par le citron dans tous ses états, surmonté d’un sorbet citron-thym : un final aérien, clair, celui qui permet de repartir sans rompre l’enchantement.

Pour ses premières fêtes de fin d’année, La Palantxa propose des menus de Noël à emporter et dévoilera très prochainement son menu du 31 décembre.

La décoration, volontairement sobre, laisse parler la bâtisse. Pourtant, un détail touche : Sur les étagères qui longent les murs, de petites statuettes d’oiseaux réalisées par la mère du chef apportent une touche artisanale et sont également proposées à la vente. Les porte-couteaux qu’elle a façonnés sont, eux, réservés au restaurant et retentissent comme un détail discret, tendre, qui signe une empreinte discrète.

À La Palantxa, tout tient dans cet équilibre : le geste juste, la saison respectée, la simplicité assumée.

Et lorsque l’on quitte la terrasse, les Pyrénées encore dans le regard,
on sait déjà que l’on reviendra très vite…

Adresse: 7, Place de l’église 64990 MOUGUERRE
Téléphone:05 64 72 39 03
Instagram:

À Sare, Bizi Ona signe une cuisine vivante au pied de la Rhune

Sous la silhouette puissante de la Rhune, au cœur de Sare, une maison ancienne rouvre les yeux et s’anime à nouveau.

Bizi Ona — la belle vie — porte son nom comme un serment.
Entre ses murs du XVIᵉ siècle, l’âme de l’auberge veille encore : poutres massives, cheminée vivante, pierre qui murmure l’ancien temps… et pourtant, rien n’y dort. Tout y renaît.

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Derrière cette joyeuse résurrection, un chef : Romain Lorenzon. Enfant du Languedoc, façonné par l’exigence des plus grandes cuisines, il a appris la précision auprès des meilleurs :  le Pressoir d’Argent de Gordon Ramsay, les sommets d’Emmanuel Renaut à Megève, la maison Loiseau à Saulieu… Très jeune, il a trouvé sa place dans les cuisines les plus prestigieuses, jusqu’à devenir, en 2019, le chef de cuisine du Pressoir d’Argent, auréolé de deux étoiles Michelin.

Une trajectoire éclatante, mais sans vanité,  car il cuisine d’abord ce que la terre lui donne, avec respect et sincérité.
Ce passionné de chasse avait simplement besoin de revenir au calme, à la nature, loin du tumulte des grandes maisons.
Avec Clémence, sa compagne passée par de belles maisons, il pousse la porte de l’ancien Restaurant Mimosa à Sare et en font le point de départ d’une nouvelle aventure.

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Depuis la mi-septembre, Romain travaille ici avec rigueur, excellence et générosité, et chaque assiette en porte la trace. Et quelles assiettes.
Dans cette cuisine, les sauces parlent autant que les ingrédients. Les jus sont généreux, vibrants, fédérateurs de ceux qui rassemblent la table, qui invitent le pain à plonger sans retenue.

Romain cuisine comme on salue un ami : sans fioritures, sans artifice, avec sincérité.
Le repas s’ouvre sur une association  terre-mer, premier acte savoureux qui donne le ton.
On découvre des Saint-Jacques tendres, baignées dans une sauce au txakoli, servies avec une fricassée de barde au vin rouge, d’une profondeur rare, réminiscence de ragoûts mijotés, de patience et de feu doux.

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À leurs côtés, un chou-fleur rôti, sa crème soyeuse, et ces croustillants de pieds de cochon qui volent la vedette sans jamais trahir l’harmonie.
Puis la cadence s’intensifie avec les plats suivants.

Un jarret de veau d’une finesse souveraine, cuisson irréprochable, accompagné de salsifis et de carottes rôties qui semblent avoir pris le soleil avant d’entrer en scène. Les amoureux de viande trouvent leur refuge dans une joue de bœuf fondante, enlacée à une déclinaison de pommes de terre et à une crème de persil qui en souligne la tendresse.

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Tout sonne juste. Les saveurs, les cuissons, les alliances. Rien n’est là pour paraître : chaque élément a été pensé, pesé, respecté.

Tandis que la cheminée crépit, le repas se termine par un soufflé au Grand Marnier, léger et doré, accompagné d’un sorbet à l’orange sanguine, frais et vif.

Parfait du début à la fin, et un rapport qualité-prix remarquable de 28 € pour le déjeuner, entrée–plat–dessert, en semaine.

Dès que le soleil brille, la terrasse devient un lieu vivant où il fait bon partager un repas.

À Noël et pour le Nouvel An, Bizi Ona célèbre les fêtes avec des menus uniques : un menu spécial le 24 décembre au soir, et un autre le 31 décembre, pour accueillir l’année nouvelle dans l’éclat discret d’une auberge où l’on se sent bien, où l’on revient, et où la vie “la bonne “ semble s’écrire un peu mieux qu’ailleurs.

Adresse: Place du village, bourg, 64310 Sare
Téléphone: 05 59 26 57 66
Instagram:

 

BOKA : la nouvelle adresse du quartier Saint-Charles qui nous laisse bouche bée!

BOKA, la boca, la bouchée, un nom simple, mais qui dit tout : la convivialité assumée, le goût partagé, la parole libre. Ici, rien n’est forcé. On entre comme on s’assoit à une grande table déjà animée, avec ce naturel qui naît lorsque les lieux sont pensés pour accueillir plutôt que pour impressionner.

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Derrière BOKA se cache, un duo:Lucas et Alexia, deux enfants biarrots, qui ont fait leurs armes en tant que managers au Comptoir du Foie Gras, l’une des adresses incontournables de la ville.
De cette expérience, ils ont tiré un savoir-faire solide et approfondi leurs connaissances, jusqu’à pouvoir aujourd’hui tenir les rênes de leur propre établissement. Avec BOKA, ils ont imaginé un lieu à leur image :une cuisine ouverte, un bar accueillant, et une atmosphère chaleureuse qui reflète leur personnalité et leur attachement à la ville.

Kilian mène la cuisine d’une main sûre. Ce chef voyageur puise dans ses pérégrinations des idées nouvelles, tout en restant fidèle aux produits et aux recettes basques qui fondent sa cuisine. Une simplicité travaillée, précise, qui révèle le goût de chaque ingrédient.

Sa cuisine s’inspire des recettes locales et n’utilise que des produits du terroir, choisis avec minutie et respectant pleinement les saisons. Les assiettes reflètent ce dialogue subtil entre les saveurs locales et les touches glanées lors de ses pérégrinations.

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Ce midi-là, on a commencé par des croquettes maison, massives et dorées, la panko jouant la note croquante, pendant que champignons, comté et une béchamel au cumin glissaient leur parfum chaud.
Impossible, en cette saison, de faire l’impasse sur les saint-jacques. Elles prenaient place sur une crème de panais veloutée, secouée d’une huile verte, d’une émulsion de coquillages et de croûtons aux herbes qui donnaient du relief à l’ensemble.

On vous somme de commander les taloa de la Boka, ces galettes de maïs basque qui attirent déjà une petite foule d’aficionados. Garnies de canard effiloché, d’oignons caramélisés et d’une crème de brebis soyeuse, elles avancent sans détour et séduisent sans effort.

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Le déjeuner dominical s’est achevé sur une douceur de circonstance, le dessert du moment: un Paris-Brest à la noisette, subtilement revisité, léger comme une promesse. Un dessert qui permettait de repartir d’un pas vif, prêt à avaler les pavés biarrots jusqu’au front de mer.

La maison se déploie sur deux niveaux : la salle du haut, ouverte sur la terrasse et la cuisine, baignée par le mouvement du quartier ; la salle du bas, plus feutrée, accueillante pour les tablées longues et les soirées qui prennent leur temps.
À la belle saison, la terrasse deviendra sans doute l’un de ces lieux où l’on revient spontanément, sans rendez-vous, simplement parce que l’air s’y tient bien.

Ouvert du mercredi soir au dimanche midi, Boka s’installe doucement, mais sûrement dans le paysage.
Un lieu jeune, plein de promesses qui possède déjà cette qualité rare : la sincérité tranquille.
On sort de BOKA le cœur léger, le ventre bien rempli et la bouche grande ouverte… prête à revenir.

Adresse:  Place Saint Charles, 1 Rue du Lycée, 64200 Biarritz
Téléphone:  05 35 45 88 83
Instagram: